MÉTHODE
Méthode générale
L’innovation sociale consiste à partir des besoins des personnes concernées pour remonter vers des solutions réalisables techniquement, pertinentes socialement, ayant un impact environnemental positif et viables sur le plan économique.
Inscrits dans les principes de l’innovation sociale et visant l’atteinte des ODD à un niveau local, les projets de la chaire sont construits en relation avec les principaux concernés, ils visent à produire des connaissances utiles à l’identification de solutions innovantes et à impacts pour les parties prenantes concernées :
- Identification d’un problème lié au changement climatique dans la zone MENA (par les agences onusiennes ou les enseignants-chercheurs de l’Université Gustave Eiffel) ;
- Diagnostic du territoire pour identifier les parties prenantes concernées par le problème ;
- Définition plus précise du problème tel que vécu par les parties prenantes concernées ;
- Constitution d’équipes pluridisciplinaires (chercheurs, enseignants, étudiants des établissements membres et partenaires de la chaire, acteurs institutionnels locaux partenaires de la chaire) pour définir les projets de recherche action, ateliers participatifs ou autres formats utiles pour résoudre le problème posé ;
- Réalisation des activités du projet ;
- Évaluation de la contribution du projet aux ODD.
Recherche-action
La recherche-action est une recherche collaborative fondée sur le dialogue entre des chercheurs et des praticiens. Elle vise le développement de connaissances scientifiques via la résolution d’un problème concret et situé. Elle suppose un objectif commun, le respect des intérêts de chacune des parties, du temps long nécessaire à l’interconnaissance, et de la confiance.
Science ouverte
L'objectif de la Chaire est de développer de nouvelles connaissances pour découvrir les innovations économiques, sociétales et environnementales de demain dans une approche d'open science (science ouverte) telle que définie par l'UNESCO.
« La science ouverte a pour objectif de rendre accessible et de partager le travail scientifique (publications, données, algorithmes, etc.) auprès du monde de la recherche et du grand public. La science ouverte vise à repenser, valoriser et accompagner les pratiques et démarches de recherche et à associer la société à la production des savoirs. S’engager dans la science ouverte, c’est accepter de faire évoluer ses pratiques de scientifique pour plus de qualité, de transparence de la science, de la recherche et de l’innovation. » Université Gustave Eiffel
Transdisciplinarité
La Chaire soutient le travail collaboratif des équipes de ses différens membres et partenaires qui opèrent dans des disciplines variées : éco-gestion, génie urbain, urbanisme, économie, architecture, sociologie, etc.
ODD : Objectif de Développement Durable
Chacun des projets de la chaire intègre un ou plusieurs Objectifs de Développement Durable (ODD ou SDG en anglais) des Nations Unies.
Ils ciblent la pauvreté et les pénuries via des stratégies visant à améliorer la santé et l'éducation, à réduire les inégalités et à stimuler la croissance économique, tout en s'attaquant au changement climatique et en œuvrant à la préservation de nos océans et de nos forêts.
« Le plan stratégique du Programme des établissements humains réaffirme que "le logement est un droit de l'homme et un bien public" »
António Guterres, Secrétaire général, ONU – Organisations des Nations unies (2025)
L'approche Génie Urbain
La Chaire ISCI MENA évolue au sein de l'EIVP, la Grande Ecole du Génie Urbain.
La définition canonique énoncée par Claude Martinand dans son ouvrage Annales de la recherche urbaine, 1982 est la suivante :
- « Le génie urbain peut être considéré, d’un point de vue strictement technique, comme l’ensemble des techniques nécessaires aux équipements et aux services urbains », ce qui implique d’aborder l’ensemble des composantes qui constituent une ville ;
- Ces composantes doivent être appréhendées comme un « système urbain qu’il convient de concevoir dans sa globalité (aspects urbanistiques) de réaliser, de faire évoluer et de gérer ou d’exploiter (gestion urbaine) avec toutes ses implications sociales », ce qui suppose d’envisager les interactions de ces composantes entre elles et avec les habitants/usagers ;
- « La cohabitation », dans un espace encombré, d’équipements relevant de multiples acteurs, est à l’origine de conflits d’usage, ce qui nécessite de « mettre l’accent sur la coordination ».
Cette définition classique s’est enrichie de réflexions accordant une plus large part aux dimensions d’innovation et de participation citoyenne, ainsi que de questionnements sur les apports du numérique, que l’on trouvera notamment retracés dans l’ouvrage Le génie urbain revisité (UE 2016) | Ecole des ingénieurs de la ville de Paris.